l'Avenue des Gobelins ...
Son histoire :
L'avenue résulte de la transformation, dans le cadre des travaux haussmanniens, d'une partie de la rue Mouffetard ouverte par les Romains au ier siècle pour relier Lutèce à Rome, au sud du passage de la Bièvre, en avenue rectiligne et bordée d'arbres. Une partie de la rue Mouffetard située entre la rue de la Reine-Blanche et la rue Le Brun a été renommée rue des Gobelins. Toutefois au xviiie siècle, la section entre la rue Croulebarbe et la place d'Italie portait le nom de rue Gautier-Renaud.
Vie de quartier :
À cheval sur trois quartiers, l'avenue des Gobelins, qui débute au niveau de l'église Saint-Médard, profite de l'animation, des commerçants, du marché et du cadre du bas du quartier Mouffetard. Dans sa partie supérieure près de la place d'Italie, elle est une voie bordée de restaurants et de cinémas. L'architecture est principalement de type haussmannien.
Adresses :
Au no 8 se trouvaient aux début des années 1900 un établissement de « bains turco-romains » devenus « bains russes ».
Des tombes faisant partie du grand cimetière chrétien Saint-Marcel ont été trouvées aux no 11, 12bis, 14 et 16 de l'avenue.
La manufacture des Gobelins est installée au no 42.
Au no 44, l'agence Century 21 Arago.
Au no 46, se trouve l'emplacement approximatif du no 264 de la rue Mouffetard où l'architecte Charles Garnier naquit le 5 novembre 1825 (maison démolie en 1868).
Au no 73 de l'avenue se trouve l'ancien théâtre des Gobelins. Cette salle de spectacle fut construite en 1869, par l'architecte Alphonse Cusin, pour Henri Larochelle, qui exploitait déjà plusieurs autres salles de quartier dans Paris. Le décor de la façade fut confié à un jeune sculpteur alors inconnu, Auguste Rodin. Cette façade, classée Monument historique en 1977, présente d'un côté le Drame (l'homme) et de l'autre la Comédie (la femme). À son ouverture, ce théâtre à l'italienne de 800 places accueillit des pièces à grand spectacle, telles que Le Tour du monde en 80 jours, qui comportait quinze tableaux. Par la suite, la salle présenta des spectacles de variétés, puis, dès 1906, des projections du tout récent cinéma, sous la forme de courts métrages pendant les périodes de relâche du théâtre. Le théâtre devint définitivement un cinéma en 1934, fut transformé en deux salles en 1969, restauré en 1993, mais fermé au public en fin de 2003. Le classement de sa façade le préserve d'une démolition complète. À partir de 2011, le bâtiment est entièrement détruit et reconstruit sur les plans de Renzo Piano pour accueillir la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé.